Retour d'expérience
Les rencontres entre parents des Hauts-de-Seine sont notamment l'occasion d'un partage d'expérience, d'adresses, de trucs et astuces ou tout simplement d'un moment de convivialité.
Pour autant, ce site est également né d'un long parcours de recherche d'un mode de garde stable et fiable pour notre fils ...
Cette page, hautement symbolique, sera alors dédiée à faire partager mon expérience de parent, maman acharnée et sur tous les fronts !
Oui, je le crie haut et fort : "la recherche d'un mode de garde est un sport de combat ".
Voici les tribulations d'une jeune maman ... sans oublier le papa dévoué !
L'objet n'est pas de critiquer tel ou tel mode de garde puisque chaque parcours est unique mais bien de partager mon expérience de plusieurs modes de garde et les ressources que l'on peut trouver sur un chemin semé d'embuches.
A chacun son mode de garde ... et la vie est plus simple avec un coup de main
Déménagement réalisé, nouvelle ville adoptée, bébé dorloté, les mois filent et nous voici au mois d'octobre 2014, le temps est venu de reprendre le chemin du bureau.
Je ne ferai pas l'économie d'une déception suite au refus d'une place en crèche municipale mais bon, je m'y attendais et tout était mis en place pour trouver une autre solution. Je pars sur un choix classique, une assistante maternelle agréée ayant fait l'objet d'un recrutement scrupuleux (dans la méthode).
- Episode 1 : la déception
Un investissement à la fois émotionnel puisque c'est la première fois que je confie mon bébé et en temps passé afin que l'enfant s'adapte au mieux.
Première adaptation de deux semaines pour notre loulou qui a 5 mois et demi, une démarche pas à pas. Tout se déroule pour le mieux les premiers temps et nous adaptons notre planning aux contraintes imposées par le contrat puisque l'assistante maternelle ne travaille pas le mercredi. Un rythme que nous avons accepté en toute état de cause et qui nous semblait bénéfique pour notre fils. Entre aide familiale et RTT, on s'arrange. L'expérience aura duré 1 mois et demi à peine, rythmée par des alertes manifestes de la part de l'assistante maternelle. Des signes que nous n'avons certainement pas voulu entendre. Notre fils souffrait de RGO (régurgitation gastro-oesophagiène). Il dormait peu et de nature très dynamique, son inconfort accentuait son agitation. L'assistante maternelle trop peu expérimentée se retrouvait démunie mais semblait faire de son mieux. Ne souhaitant plus s'occuper de notre fils, elle nous a finalement demandé de mettre fin au contrat. J'en ai voulu à cette femme qui ne prenait pas la responsabilité de cet échec et laissait peser le doute sur nous, parents ("et si vous ameniez votre fils chez le pédopsychiatre m'a-t-elle dit").
Retour d'expérience : écouter davantage ce que veut nous dire l'assistante maternelle, ouvrir le dialogue, s'écouter et se faire confiance en tant que parent, ne pas forcer les choses.
- Episode 2 : la crispation
Début décembre 2014, c'est reparti pour éplucher les listes d'assistantes maternelles transmises par le RAM. Sans mentir, en cours d'année, j'ai bien dû appeler 70 personnes et en rencontrer 4, pas simple de trouver quelqu'un de disponible et accessible géographiquement. Par chance, une place venait de se libérer pour fin décembre, juste à côté de chez nous, quelqu'un d'expérimenté et avec qui le contact est tout de suite passé, surtout avec notre fils.
Seconde adaptation, très rapide et une assistante maternelle rassurante et attentive. Notre fils est transformé, son souci de RGO a disparu du jour au lendemain et ses progrès sont impressionnants au contact des autres petits. La pression semble redescendre jusqu'au jour où ... je découvre des poils dans sa couche et à plusieurs reprises. le stress et l'angoisse dure environ une semaine. Nous finissons par en parler à l'assistante maternelle.
Nous mettrons fin au contrat suite a ce problème d'hygiène notoire et serons par la suite amenés à partager la situation avec la PMI et le RAM, ce qui permettra d'ailleurs de désamorcer la situation.
J'ai ressenti beaucoup de déception et un profond malaise. Etrangement je ne lui en ai pas voulu et j'ai d'ailleurs pu faire le deuil de la situation en recherchant une nouvelle solution de garde et surtout en libérant la parole.
Retour d'expérience : communiquer plus librement avec l'assistante maternelle et ne pas attendre de se mettre dans un état de stress pour le faire, désamorcer un éventuel conflit en partageant la situation et se faire épauler par les professionnels de la petite enfance (PMI, RAM, médecin). Laisser la place au paramètre "malchance" et ne pas s'infliger de tous les maux.
- Episode 3 : la réconciliation
A ce stade, plus question de confier mon fils à une assistante maternelle. J'insiste sur le degré de possession car je ne suis pas une mère fusionnelle en temps normal mais cette période a renforcer les liens. Le papa aurait quant à lui pu envisager de poursuivre sur ce mode de garde et j'ai su apprécier son écoute.
Bien entendu, je le répète, cette succession d'avaries n'est certainement pas à l'image de la profession mais mon rapport personnel à cette option était inenvisageable. Il est pourtant rassurant et courant d'entendre parler de belles expériences de familles qui pour rien au monde ne changeraient de mode de garde. Et j'en suis convaincue, il est possible de trouver la personne qui conviendra mais tout est une question de confiance et à ce stade, j'ai perdu cet ingrédient essentiel.
Nous voici donc dans une galère "sans nom" ... et oui, décider de mettre un terme au contrat de la nounou en période d'essai, du jour au lendemain sans plan B et comme option unique la crèche ...
Et bien dans ce cas, on remercie les parents et beaux-parents, certes ravis de s'occuper du petit fils unique mais faisant preuve de grande flexibilité et nous aussi ... A nous les aller-retour en grande banlieue et les séparations pendant la semaine. Une période qui s'échelonne de fin janvier à mi-mars 2015. Puis des congés jusqu'à LA SOLUTION d'attente mi-avril 2015 grâce à l'ouverture d'une micro-crèche dans la ville d'à côté. Une place réservée pour 4 mois dont j'espérais le prolongement au cas où ... le temps d'obtenir enfin cette place en crèche municipale. Je vous passe les détails mais bien entendu, notre situation restant précaire, j'ai passé un temps certain à recueillir toutes les informations concernant les projets d'ouverture de micro-crèches et autres mode d'accueil collectifs, à rencontrer des professionnels de la petite enfance et à échanger avec les parents.
En parallèle, j'ai certainement eu un positionnement de harcèlement sans relâche auprès de ma Mairie puisque notre situation était réellement urgente.
Notre petit loulou symboliquement fait ses premiers pas dans la micro-crèche, à 11 mois au cours de la seconde semaine dans les lieux, un matin, juste avant de le quitter. Il fête ses un an et découvre de nouvelles activités et de nouveaux goûts. Un lieu où je me sens bien, où j'aime échanger avec les puéricultrices toujours à l'écoute et positives, les échanges avec les parents sont également agréables. Notre fils s'épanouit réellement en collectivité et moi aussi !
A présent convaincue du fait qu'à chacun son mode de garde, je souhaite contribuer à donner un coup de pouce aux parents qui en ont besoin, en partageant des bonnes pratiques, une expérience et surtout en donnant une place à l'écoute, en toute bienvaillance.
Retour d'expérience : retrouver la confiance en soi et dans les autres (mais ça se mérite). Se faire accompagner par un professionnel et libérer la parole. Pouvoir compter sur la famille pour pallier à l'absence d'un mode de garde. Remercier mon employeur d'être si flexible ... Déléguer le recrutement à des spécialistes mais surtout faire appel au bouche à oreille et à son réseau (lorsque l'on a le temps).
- Episode 4 : la reconstruction
Cap sur la vie de famille et un rythme enfin retrouvé !! Profiter également du temps passé ensemble sans se soucier de l'organisation au quotidien, c'est également la voie ouverte à de nouveaux horizons.
La Mairie est restée à notre écoute et nous a finalement trouvé une place courant du mois de Mai 2015, cependant nous ne pouvions pas rompre le contrat en cours et notre fils se plaisait tellement en micro-crèche ... Une autre bonne nouvelle de leur part, une place lui est réservée pour la rentrée de Septembre 2015 dans une toute nouvelle crèche et à deux rues de chez nous, quel soulagement !
Pour la petite histoire, la ténacité finit par payer. Nous voici finalement avec la possibilité de 3 places en crèche (structures privées) et une place par la Municipalité.
Retour d'expérience : garder confiance ou la reconquérir et rencontrer de nouvelles personnes, ouvrir le champ des possibles